PHOTOQUAI - 3ème biennale des images du monde

Créée en 2007 par le musée du quai Branly et consacrée à la photographie non occidentale, la troisième édition de PHOTOQUAI, biennale des images du monde, se déroule du 13/09/11 au 11/11/11 sur le quai Branly, en face du musée, et se prolonge dans ses jardins.
Saluée dès sa première édition pour son originalité, son ambition et sa pertinence, la biennale poursuit en 2011 sa mission fondamentale : mettre en valeur et faire connaître des artistes dont l'oeuvre reste inédite ou peu connue en Europe, susciter des échanges, des croisements de regards sur le monde.
Le parcours de cette édition met en avant les caractéristiques spécifiques de chaque oeuvre ou série de photos à travers l'explicitation de ses conditions de production. La Biennale présente ainsi une série de monographies éclairant la variété des contextes de création aussi bien que la permanence de grands sujets esthétiques, sociétaux et politiques.
La coordination de l'ensemble de la programmation photographique de PHOTOQUAI 2011 a été comme auparavant confiée à un directeur artistique – cette année Françoise Huguier. Le directeur artistique est entouré d'une dizaine de collaborateurs chargés de prospecter et d'identifier une présélection d'artistes à travers le monde.
Pour sa troisième édition, PHOTOQUAI présente près de 400 oeuvres de 46 photographes contemporains du monde entier, talents photographiques inconnus ou peu connus en Europe et provenant des grandes zones géographiques représentées au sein des collections du musée du Quai Branly : Afrique, Asie, Océanie et Amériques.
Manifestation grand public, PHOTOQUAI complète son dispositif de mise en avant des artistes en associant des partenaires artistiques à travers la capitale : la Maison Européenne de la Photographie, la Maison de l'Amérique latine, la galerie Baudoin Lebon, la galerie Polka, la galerie Paris-Beijing, la galerie In camera, le Petit Palais, la galerie de l'École Spéciale d'Architecture, la galerie Clémentine de la Féronnière et enfin la Tour Eiffel où, du 13 septembre au 4 décembre, les 46 photographes de la biennale présentent 46 oeuvres inédites.

Type de fabrication :

  • Les quais : Impression de 1230 m² de visuels et de textes sur bâche opaque pour installation sur les quais (Impression quadri sur HP latex en 720 Dpi sur bâche opaque)
  • La boutique Photoquai
    Impression sur bâche diffusante de 775 x 453 cm + Impression sur bâche opaque + Fourniture de lettrage + Fabrication de vinyle de couleur.
  • La déco du jardin
    Finition : Contrecollage sur dibond 2 mm + Plastification avec rembordage pour tirage papier utilisation extérieure.

  • Le Partenariat Tour Eiffel
    Fourniture d'une exposition de 44 panneaux de 174 x 95 cm et 174 x 38,5 cm pour une installation au 1er étage de la tour Eiffel
    (Impression HP latex sur vinyle en 720 dpi + finition UV et anti graffiti + collage sur Dibond 3 mm).

Du 13 septembre au 11 novembre 2011
Lieu : PhotoQuai - Quai Branly 75116 Paris


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PICTO au Royal Monceau - Raffles Paris

Regards croisés sur 60 ans de photographie.

Picto, premier laboratoire photographique européen, créé en 1950 à Paris par Pierre Gassmann, a choisi Le Royal Monceau - Raffles Paris pour une exposition en l'honneur de son soixantième anniversaire.

Depuis sa réouverture au mois d’octobre dernier, Le Royal Monceau - Raffles Paris a marqué, à travers un certain nombre d’événements et diverses initiatives (expositions Basquiat, Vik Muniz, AES+f, Melvin Sokolsky, commandes à des artistes contemporains, collection privée et le Concours du Royal Monceau pour la Photographie) sa volonté de s’inscrire durablement dans le paysage artistique et culturel parisien et de faire du palace de l’avenue Hoche un lieu d’échanges et de rencontres, ouvert aux artistes à l’écoute du monde dans lequel nous vivons.
A partir du 15 septembre 2011, Le Royal Monceau - Raffles Paris présente dans sa galerie, l’Art District, une nouvelle exposition placée sous le signe de la complicité qui s’est nouée, depuis 1950, entre certains des plus grands photographes de notre temps et Picto.
Cette exposition, qui fait écho aux récentes célébrations du soixantième anniversaire de Picto inauguré lors de l’été 2010 par une exposition présentée aux Rencontres d’Arles, propose une promenade historique dans les 60 dernières années, sous les deux aspects de l’évolution des techniques de tirage et d’impression, et des sensibilités artistiques diverses qui ont marqués les dernières décennies.
Cette proposition singulière autour des nombreux photographes qui ont accepté de confier à Picto une de leurs images, est composée de 43 oeuvres sélectionnées par Hervé Mikaeloff, le curateur du Royal Monceau. Dans la Galerie Transversale, le public pourra découvrir une autre facette de l’engagement de Picto aux côtés des photographes avec la présentation du travail d’Isabelle Chapuis, lauréate du Prix Picto de la jeune photographie de mode en 2010.

Les photographes complices :
Grégoire Alexandre, Frédéric Auerbach, Michael Baumgarten, Bruno Bisang, Alain Bizos, Edouard Boubat, Brassaï, Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, Florence Chevalier, Gilles Coulon, Christian Courrèges, Thibaut Cuisset, Denis Darzacq, Raymond Depardon, Robert Doisneau, Grégoire Eloy, Jean-Michel Fauquet, Roberto Frankenberg, Harald Gottschalk, Thibault Grabherr, Franck Horvat, Jean-Baptiste Huynh, Dominique Issermann, Michael Kenna, André Kertesz, William Klein, Peter Knapp, Josef Koudelka, Jacques-Henri Lartigue, Peter Lindbergh, Christophe Meimoon, Corinne Mercadier, Sarah Moon, Jacques Olivar, Man Ray, Paolo Roversi, Sebastiao Salgado, Malik Sidibé, Patrick Swirc, Keichii Tahara, Jan Welters, Laurent Weyl.


L’édition 2010 du Prix de la Jeune Photographie de Mode : Isabelle Chapuis
L’ensemble des photographies présentées est issu de diverses séries, toutes orientées vers la même quête esthétique, propre à l’univers de la mode. Si cette dernière m’apparaît comme un réel terrain de jeu créatif qui autorise toutes les excentricités formelles et narratives, elle n’en répond pas moins à certains codes dont j’aimerais m’affranchir peu à peu. Ce qui m’importe et me stimule le plus avant même la production des images, c’est tout le travail de direction artistique accompli en amont.
Mon travail évolue d’ailleurs en ce sens puisque dans mes derniers travaux, notamment « Exode », série récompensée par le Prix Picto de la jeune photographie de mode 2010, j’essaie de retrouver le mouvement qui sous-tend tout reportage photographique en le recréant dans des mises en scène narratives, frôlant parfois la performance.
La majorité des photographies exposées ont été réalisées avec la belle complicité créative d’Anja Kocovic.

(Copyright de gauche à droite © Henri Cartier Bresson | © Isabelle Chapuis )



Du 15 septembre au 08 octobre 2011
Lieu : Art District – Le Royal Monceau Raffles Paris
41, avenue Hoche 75008 Paris


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PICTO au Salon de la Photo 2011
6 octobre 2011 - Paris

Retrouvez le laboratoire Picto au Salon de la Photo du 06 au 10 octobre prochain !
Pendant 5 jours, le Salon de la Photo réunit l'ensemble des acteurs du marché et l'attrait de son village de vente et de sa librairie qui viennent dévoiler leurs nouveautés et originalités. 80 000 visiteurs sont attendus en 2011.


 

Venez à la rencontre de Picto et découvrez Picto Online, votre laboratoire professionnel en ligne. Cette année, le labo vous présente de nouvelles prestations innovantes et inédites !
Picto vous offre l’accès au Salon et vous attend sur le Stand E83.

Pour recevoir votre invitation pour le Salon de la Photo, rendez-vous sur www.invitationphoto.com et entrez le code PICS11.

Du 06 au 10 octobre 2011
Lieu : Parc des Expositions Porte de Versailles 75015 Paris


Plus d'infos sur le Salon de la Photo : www.lesalondelaphoto.com
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Attrition - Thomas Devaux
22 septembre 2011

Cette première exposition de Thomas Devaux est imprégnée de son expérience de la mode dans laquelle il prélève ses matériaux de base - les modèles, les vêtements ou encore les matières - qu’il réintroduit dans un monde réinventé. Son travail joue des textures et s’articule sur la re-construction et l’effacement de ces corps d’égéries.

Cette nouvelle exposition découle de ses précédentes recherches; il y faisait de grands collages, où il faisait de grands collages à base d’héliographies extraites d’anciens livres d’art qu’il chinait dans les vieilles librairies parisiennes.
Pour Thomas, la mode n’est qu’un prétexte à la question de l’humain. Sa recherche ne porte pas tant sur la femme ; elle la touche, mais ce n’est pas une prédominance. Quand Thomas pose de la matière sur ses égéries, il la prélève au père Lachaise.
Il ne se sent pas peintre, pourtant il pense qu’à certains moments il se rapproche de la peinture ; Il sait “posséder” les “plus belles femmes du monde” et est conscient de détruire leur beauté de magazine.
Les déchirer.
La déchirure est la base de son travail.

Voir également Thomas Devaux Lauréat de la Bourse du Talent #46

Type de fabrication : tirage jet d'encre pigmentaire sur support fine art texturé à partir de la plateforme Picto Online

Du 22 septembre au 20 novembre 2011
Lieu : Galerie Gabriel & Gabriel
68 rue du Vertbois 75003 Paris


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Behind Waiting - Frédéric Bourret
Du 13 septembre au 01 octobre 2011

Après avoir signé de belles séries de New York, dont une primée lors de la Bourse du Talent, - une ville éternelle mais souvent paralysée par sa propre image, si connue - Frédéric Bourret libère ici son oeuvre et rend le pouvoir au spectateur par ce projet novateur, une ouverture à l’intemporalité entre photographie et graphisme, avec des clins d'oeil subtiles mais intrigants à l'Impressionnisme, à l’art contemporain, à un Pop Art de l’instant et à la France des années 1920.
Réalisées à Paris, Tokyo, Montréal, Bucarest,... Frédéric Bourret radiographie les images de la vie dans ces villes. Otant non seulement les regards à ces sujets aléatoires, mais manipulant aussi les spécificités des autres attributs par lesquels l’humain moderne se définit - les coupes des vêtements de mode, la coiffure branchée, l’image de la prouesse sociale et technologique par l’iPod, le design personnel comme extension publique de l’être - le photographe rend ses personnages vierges de passé et de vie, donnant une liberté entière au spectateur pour y imprégner ses propres visions et interprétations, guidé seulement par le langage des corps. La dame en hijab devient une nonne en robe blanche et un pont entre l’importance de la modestie de l’Islam et du christianisme. Les trois dames qui attendent le bus au Pont Neuf sont elles des vieilles connaissances ou en commisération du hasard sous la pluie ?
Les impressions s’entremêlent à travers les temps. Sous les palmiers de Valence, les affiches publicitaires iconiques pour les historiques corridas de taureaux reprennent les couleurs fluo du logo de Burger King.
Les vitrines décorées de la Chaussée d’Antin se transposent dans le monde orné des années 1920. La nature des villes chez Frédéric Bourret se cultive aux coups de pinceaux délicats, comme si les jardins de Monet s’étaient poliment invités dans la vie moderne, tant le grand peintre et ses décors continuent de nous plaire.
Tout comme l’image classique en silhouette, Frédéric Bourret enlève pour ouvrir. Mais tandis que la silhouette demeure un mur, inflexible et anonyme, les images de cette série envoûtent par une liberté de découverte liée au regard personnel, éternel dans cette aire qui ouvre l’essor de l’imagination.
Type de fabrication : tirage lambda sur papier métallic + plexicollage à partir de la plateforme Picto Online

Du 13 septembre au 01 octobre 2011
Lieu : Espace Eiffel
111 rue Jean-Jaurès 92300 Levallois


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Le Pays des imaginés - Jean-Luc de Laguarigue
6 juin 2011

Le pays des imaginés est une exposition photographique à la mémoire d'Édouard Glissant réalisée par Jean-Luc de Laguarigue. Il s'agit d'une exposition permanente, visible aux Foudres HSE, en Martinique.

"Lorsqu'il s'agit de sonder une plaie, un gouffre ou une société, depuis quand est-ce un tort de descendre trop avant, d'aller au fond ? … Ne pas tout explorer, ne pas tout étudier, s'arrêter en chemin, pourquoi ?"
Si je cite Victor Hugo en préambule, afin de rendre hommage à Édouard Glissant, c'est parce qu'il me semble que cette phrase (extraite des Misérables) éclaire particulièrement bien son œuvre.
Dans un texte précédent, j'ai eu l'occasion d'évoquer mon rapport difficile à la Martinique lorsque j'étais adolescent : ma rupture avec ce pays, puis ma volonté d'y revenir afin de m'approprier par la photographie cette part d'inconnu que constituait la société de caste dans laquelle j'avais vécu, ainsi que le poids d'une histoire taboue.

Si dans mon jeune âge, j'ai eu la chance d'avoir Édouard Glissant comme professeur, ma longue coupure avec ce pays m'en avait fait négliger ses créations littéraires.

Par la suite, les hasards de la vie m'ont permis de mieux connaître et d'approcher l'homme. Mais en dehors de l'aspect affectif de cette relation, ma véritable rencontre avec Glissant eut lieu en 1989 avec la découverte du Discours antillais.

Pour la première fois, j'avais entre les mains un ouvrage qui me donnait des éléments d'analyse et de réflexion sur notre société, ainsi que des clés pour commencer à ouvrir les portes si lourdement fermées.

Par la restitution de l'histoire, de la culture, de la langue et du destin collectif, qui sont les grands thèmes que Glissant ne cessera de développer tout au long de son œuvre, une nouvelle osmose était possible avec mon pays.

En 1991, quand j'ai pris la décision de travailler en tant que photographe indépendant, et qu'il me fallut alors trouver un nom pour mon activité, c'est encore vers son œuvre que je me suis tourné pour y emprunter le mot TRACE. Un mot qui est aujourd'hui repris par beaucoup sans probablement savoir à qui ils le doivent. Telle est l'origine de Traces éditions.

Je ne crois donc pas me tromper en soulignant l'un des messages de Glissant, à savoir que l'histoire de la Martinique n'est pas encore écrite et qu'elle reste à découvrir.

Elle est constituée par la tragédie de ceux qu'il appelait les "migrant nus", c'est-à-dire des peuples déportés sur des terres étrangères, puis débarqués et incarcérés dans de cruelles conditions, qui ont dû apprendre à se reconstituer en recréant un nouvel imaginaire commun avec tout ce qui l'accompagne : langage, contes, musique, mythologie…

Puis vint le temps tant espéré de l'abolition. Elle fut certes célébrée, mais il n'en reste pas moins vrai que la constitution, l'avènement de cette société nouvelle — celle des asservis — fut mise entre parenthèses au nom de principes d'intégration dits "supérieurs".

C'est-à-dire que tout cet imaginaire naissant ne pouvait avoir d'autre statut que celui de "sous-produit" de la culture nationale. Un sous-produit qu'il fallait soit uniquement considérer comme folklorique, soit apprendre à oublier, voire même à nier (les uns par honte, les autres par souffrance).

Ainsi, comme nous le disait Glissant, "non seulement l'histoire fut collectivement subie, mais elle fut également raturée. Ce manque de mémoire collective rend compte pour partie de la discontinuité qui a caractérisé le peuple martiniquais dans ses œuvres. Enfin, de même qu'il n'y a ni présence ou sens de l'histoire, ni mémoire collective, il n'y a pas non plus ce qui en constitue le légitime corollaire, c'est-à-dire la projection dans l'avenir".

"Le manque de confiance dans son propre futur est ici lié au manque de densité sur sa propre terre : l'espace est noué au temps dans une épuisante et stérile contrainte."

Mais par Glissant, nous savons aussi que la mémoire n'est pas la clé du passé : c'est davantage une condition essentielle à l'élargissement de conscience auquel il nous faut parvenir. Une conscience ouverte à la totalité du monde, à ses richesses et ses diversités ; mais aussi une conscience ouverte à tous les mondes que contient le vieux monde, à ces strates invisibles, opaques, inaccessibles, à toute cette "non matière" qui fait la matière-même du monde et l'inattendue beauté de son renouvellement. Son tout-possible.

Tout en poursuivant ma propre recherche, à travers l'exposition que vous allez maintenant découvrir, il s'est agi pour moi de tenter une utilisation photographique de la poétique d'Édouard Glissant.

L'œuvre et la pensée de Glissant n'ont toutefois pas besoin qu'on les illustre, mais plutôt qu'on s'en serve. Prétendre redoubler les idées de Glissant par mes propres photos reviendrait de toute façon à les recouvrir à mon profit : entreprise d'autant plus vaine que son œuvre recèle déjà des images prodigieuses qui se suffisent à elles-mêmes. C'est pourquoi, à l'illustration fidèle qui trahit l'œuvre par référence, je préfère résolument l'utilisation infidèle qui honore par révérence.

Le pays des imaginés, formule tirée de Malemort, est une série de 15 appareillages photographiques qui commence par brouiller la différence entre le réel et l'imaginaire, en installant le regard dans une manière de vision onirique qui peut aussi bien revêtir des teintes de cauchemar.

Cette exposition, qui prend la forme d'un rêve, où certain trouveront un caractère de gravité, est aussi faite de tendresse et d'humour.

Ces photographies, volontairement de grands formats panoramiques, sont toutes constituées 
de plusieurs images qui s'entrecroisent et se répondent l'une l'autre, aussi bien à l'intérieur de chaque appareillage (ou composition) que de manière indépendante, d'un tableau à l'autre.

Elles sont chargées de symboles qu'il faut prendre le temps de découvrir ou de deviner : car c'est ce "poids du vécu" que je tente ici de rendre sensible, de même que le très grand format des photos impose à l'œil le sentiment des matières et l'insistance des regards.

L'exposition est scindée en deux par la photo n°8 de la célébration du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, qui en occupe l'exact milieu : je veux dire, le cœur.


La première partie, sur le panneau de gauche, est composée de 7 photographies qui nous ramènent vers l'enfance et vers ce qui symbolise et structure, de manière allégorique, la société d'habitation. On y découvre la constitution des familles, leur mise en "relation", la genèse d'un pays.

Pour une meilleure compréhension de ce travail, je me permets de vous donner une première piste
de lecture : sur le panneau de gauche, la 4e image symbolisant "les das"

répond à la 10e image sur le panneau de droite, qui nous ouvre l'intimité de cette même personne. Cette relation, nous la comprenons en lisant la carte postale présente dans cette image ou encore en observant les photographies à l'intérieur des cadres sur la commode.

À partir de cette première piste, je suis convaincu que chacun pourra ensuite établir son propre imaginaire, ses propres perceptions, relations, correspondances.

Dans la deuxième partie, sur le panneau de droite, le rêve entre dans une nouvelle phase et devient plus profond. La structure des images et leur composition changent.

Ainsi, dès la photo n°9, les visages — réels ou figurés — révèlent par transparence, non pas leur identité, mais une superposition de visages. Cette surimpression intensifie la visibilité du visage en même temps qu'elle en opacifie la lisibilité. Il faut en effet, écrit Glissant dans le Le discours antillais, "consentir à l'opacité, c'est-à-dire à la densité irréductible de l'autre" si l'on veut pouvoir "accomplir l'humain à travers le divers".

Vous noterez également, dans cette seconde partie de l'exposition, un détournement de la transparence et l'apparition fantomatique de personnages qui surgissent ici dans un rideau, là sur un mur ou une vieille affiche… Au nombre de trois, ces figures qui hantent les images, symbolisent la culture et le peuple martiniquais mis entre parenthèses de l'Histoire.

Nous en avons la révélation par le triptyque final de la série.

Ce triptyque projette rétrospectivement une nouvelle visibilité sur Le pays des imaginés où rôdent tous les fantômes qui ont si longtemps été occultés sous une transparence d'emprunt.

L'indéfinissable harmonie des visages et des mains, véritable prodige d'humanité, envahit enfin le paysage, défait les frontières comme pour dire : "le poète qui chante les profonds de sa terre est un combattant qui ajoute à la liberté de tous, c'est-à-dire à la Relation"…


Type de fabrication : Tirage d'exposition lambda et collage alu/plexi


Exposition permanente
Lieu : Foudres HSE
Habitation Saint-Etienne 97213 Gros-Morne (Martinique )



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Traces - Nicolas Bruant
6 septembre 2011

Lancinante, la route couleuvre se déroule et s'offre.
Le chemin à parcourir trace une douce saignée dans la terre noire, terre immuable dans sa pesanteur. Parfois, ici ou là, à la croisée du chemin, la silhouette d'un arbre, d'un panneau indicateur ou d'un oryx halluciné. Au fond, au loin, devant, Nicolas Bruant regarde l'horizon en face. Cet horizon improbable, plein de promesses, qui se dessine à peine, exhorte à le rejoindre au cœur d'un monde qui semble originel. Avec la certitude que derrière l'homme, qui peu à peu se fond dans cette route et dans ce monde, plus rien ne reste à retenir ou qui retienne.
Nicolas Bruant a l'échappée belle car elle ne mène nulle part. Il s'agit bien de cela : son dessein n'est pas dans la destination. Son dessein, c'est le trajet lui-même. Et l'on comprend alors pourquoi chaque image retentit de l'envoûtement puissant du bout du monde. (texte : Caroline Milic)

Type de fabrication : tirage d'exposition argentique NB d'après négatif, sur papier cartoline, collage alu

Du 06 septembre au 06 novembre 2011
Lieu : Alcazar 62, rue Mazarine 75006 Paris


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Monumenta - Ahmet Ertug
28 octobre 2011

La galerie Polka est heureuse de présenter les travaux du photographe turc Ahmet Ertug. Architecte de formation, Ahmet Ertug photographie les monuments qui ont une histoire. «Sérénité et force de l’image» sont les maîtres mots de son esthétique.
Prises à la chambre, les photographies monumentales d’Ertug jouent des ombres et des lumières. Elles dévoilent l’âme de ces lieux chargés de sens.
Pour cette première exposition, la galerie Polka présente deux séries : Hagia Sophia, les images majestueuses de l’ancienne basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, et Palaces Of Music, la dernière production du photographe sur les opéras du monde.
Sainte-Sophie ou Hagia Sophia, la « sagesse divine », est l’un des chefs d’oeuvre de l’architecture byzantine. En photographiant l’intérieur, ses détails, et l’évolution de sa monumentale restauration, Ahmet Ertug lui a rendu un magnifique hommage. L’ensemble de la série est par ailleurs exposé tout au long de l’année dans l’enceinte même de la basilique, devenue musée.
Les coulisses de l’Opéra Garnier sont solennelles : ses dorures, son plafond repeint par Marc Chagall, ses lustres. Les photographies de l’auditorium et du foyer de l’opéra parisien, sous l’oeil d’Ahmet Ertug, deviennent de véritables icônes.

Type de fabrication : tirage d'exposition argentique couleur, collage dibond

Du 10 septembre au 05 novembre 2011
Lieu : Galerie Polka
12 rue Saint-Gilles 75003 Paris


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Prix Polka SFR Jeunes Talents
8 septembre 2011


© Pascal Grimaud - Bienvenue chez nous #1

Le Prix SFR Jeunes Talents Polka récompense comme chaque année 3 jeunes photographes. Cette année, le jury, présidé par Françoise Huguier, la marraine du concours, a sélectionné Frédéric Grimaud, David Godichaud et Toufik Oulmi pour leurs sujets sur le thème Street Mode Photography.
Les photographies des lauréats seront exposées à la galerie Polka jusqu'au 30 octobre.

Type de fabrication : tirage d'exposition argentique couleur d'après fichier, sur papier RC satiné

Du 08 septembre au 30 octobre 2011
Lieu : Cour de Venise - 12 rue Saint-Gilles 75003 Paris


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Hollywood, arrêt sur image - Stephen Vaughan
1 septembre 2011


Mr and Mrs Smith, Angelina Jolie et Brad Pitt © Stephen Vaughan

En exclusivité mondiale, la galerie Photo 12 signe ici la première exposition de Stephen Vaughan.
Le titre de l’exposition exprime la philosophie de Stephen Vaughan. Les photographies pendant les prises de vues sont destinées à la lumière. Les images prises hors champ, un travail personnel. Elle réunira une quarantaine de clichés tirés par le photographe.

Si vous ne connaissez pas son nom, ses photographies sont célèbres. Stephen Vaughan travaille pour les plus grands réalisateurs de Hollywood depuis 1978.
La première fois qu’il voit un tirage sortir du révélateur, Stephen Vaughan a l’impression d’entrer dans un monde magique, où un bain d’argent donne naissance à une image. Après un an au labo, un client lui propose de troquer le travail de tirages contre un objectif de 50mm et un boîtier d’occasion. En passant par la chambre noire, Stephen est entré dans le monde de la photographie.
Trois mois plus tard, il photographie Marcel Marceau pour un magazine de théâtre et les portes s’ouvrent. Il emprunte de l’équipement, lit des livres ; il accepte tout boulot avec la certitude qu’il pourra toujours améliorer l’image dans la chambre noire. Mordu de photographie, il ne quitte plus son appareil photo.
Stephen Vaughan devient un drogué de la photographie, accro à la sensation d’intense acuité visuelle que procure la recherche permanente du bon angle.
Stephen Vaughan a travaillé sur les plateaux des plus grands films de ces dernières années, avec les plus grands réalisateurs. Il figure sur les crédits d’une soixantaine de films dont Blade Runner, Rain Man, Pirates des Caraïbes, The Dark Knight, Mr & Mrs Smith, Master and Commander, Mission Impossible, Man on Fire, Inception.


Type de fabrication :tirage d'exposition jet d'encre, collage dibond (Paris) et impression directe sur dibond (Deauville)

Du 01 septembre au 22 octobre 2011
Lieu : Sur les grilles de l'Hôtel Normandy
38 rue Jean Mermoz 14804 Deauville
&
Galerie Photo12
14, rue des Jardins Saint-Paul 75004 Paris


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56000 kilomètres un continent et des hommes - Kares
5 septembre 2011

Le travail de Kares pourrait se résumer par le mot «Identité». L’identité graphique créée, façonnée et donnée à des artistes ou des marques, dans l’industrie de la Musique ou de la Mode ; et l’identité humaine, sincère et intime, photographiée au gré de ses rencontres et voyages.
Dès Septembre 2001, passionné de musique et attiré par le monde de la mode, il se consacre naturellement aux artistes et travaille en freelance, ou pour le compte de l’agence 555Lab, avec des labels indépendants et des maisons de disques.


Des logos aux pochettes d’albums, des photos de presse aux photos de concerts, son travail fût de composer des images commerciales fortes pour répondre à des commandes. Huit ans plus tard, il décide de faire une pause et se dirige vers des recherches plus authentiques.
En Juillet 2009, il quitte Paris pour un projet personnel, plus humain et avant tout identitaire : réaliser des portraits de visages oubliés. Il cherche ainsi à dégager des personnalités, à éclairer des sensibilités, et finalement à déchiffrer les visages qui se cachent derrière des cultures parfois méconnues et souvent incomprises. Des clichés qui ouvrent le dialogue et rappellent que derrière chaque coutume, chaque religion, se cachent avant tout des individus.
Un voyage de 2 ans hors des sentiers battus, qui le mène des tribus sédentaires du Sud-Est asiatique aux gitans du Cachemire et du Rajasthan. Plus qu’un voyage, une mise en perspective de la culture tibétaine avec le nomadisme d’Asie centrale ; un dialogue entre sâdhus et chamans ; une découverte spirituelle qui s’étend du Bouddhisme à l’Islam. Ce périple est aussi un regard qui se promène des montagnes du Népal aux steppes mongoles, qui emprunte la route de la soie pour contempler les splendeurs du Moyen-Orient. Des milliers de kilomètres entre Jakarta et Istanbul dans un seul but : collecter les traits et caractères des peuples méconnus d’Asie.


Type de fabrication : tirage d'exposition argentique couleur d'après fichier, sur papier RC satiné et plexicollage à partir de la plateforme Picto Online

Du 05 septembre au 17 octobre 2011
Lieu : Hôtel Lutetia
45, boulevard Raspail 75006 Paris


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Days, I See what I Saw and what I will See - Melik Ohanian
10 septembre 2011

La Galerie Chantal Crousel présente la troisième exposition personnelle de Melik Ohanian à la galerie.
Son nouveau film - Days, I See what I Saw and what I will See, 2011 - réalisé cette année à Sharjah, à l’occasion de la 10ème édition de la Biennale - sera projeté pour la première fois.
Dans la continuité de son approche conceptuelle du cinéma, Days, I See what I Saw and what I will See, est l’expérience d’une représentation continue de l’espace et d’une représentation discontinue du temps, dans un même temps. Les deux versions du film - version de jour, version de nuit - qui a été tourné pendant 11 jours dans un Camp de travailleurs à Sajaa, Sharjah, sont projetées simultanément sur les deux faces d’un même écran.
De nouveaux Selected Recording, photographies uniques de grands formats et d’autres nouveaux travaux s’articuleront autour du dispositif de projection des travaux de Melik Ohanian.


Type de fabrication : tirage d'exposition argentique couleur, sur papier RC satiné, collage alu et châssis

Du 10 septembre au 08 octobre 2011
Lieu : Galerie Chantal Crousel
10 rue Charlot 75003 Paris


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Claudine Doury : Photographies 1999-2010
23 septembre 2011

La mairie du 20e arrondissement de Paris présente l’exposition Claudine Doury - Photographies (1999-2010), au pavillon Carré de Baudouin, en partenariat avec l’agence VU’ et l’association Paris Culture 20e.
Cette exposition rassemble plusieurs séries sur le thème de l’adolescence et de l’enfance : Sasha (2007-2010) et Les princes charmants, Artek - un été en Crimée (1999-2003), et Loulan Beauty (2002-2005).
L'événement s’accompagne de rencontres avec l’artiste ainsi que de projections de films qui ont inspirées la photographe dans son travail.



Type de fabrication : tirage d'exposition argentique d'après fichier, sur papier RC couleur satiné, collage sur alu 1mm

Du 23 septembre au 26 novembre 2011
Lieu : Pavillon Carré de Baudoin
121, rue de Ménilmontant 75020 Paris


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En toute innocence : subtilités du corps - IngridMwangiRobertHutter
7 septembre 2011

La Galerie Imane Farès est heureuse d’annoncer son exposition intitulée « En toute innocence : subtilités du corps ». Cette exposition collective rassemble plusieurs artistes dont le collectif IngridMwangiRobertHutter.

Tirée d’une réflection sur l’image du corps féminin, cette exposition a pour objet d’examiner une variété de positions et propositions sur l’identité féminine et ses formes de représentation.
« En toute innocence » fait écho à la lente et discrète révolution qui voit s’affirmer la place des artistes africaines sur la scène internationale. Ce titre fait aussi référence à la « lutte invisible » évoquée par la commissaire sénégalaise N’Goné Fall pour décrire le combat mené par les Africaines pour la reconnaissance de leurs droits dans la société.
La notion de « subtilité du corps » s’inspire en partie du concept de « négoféminisme », type de féminisme africain identifié par Professeur Obioma Nnaemeka, consistant à déjouer la position dominante masculine par voie d’une féminité mesurée. Ainsi, l’idée de « sexe faible » se pose ici comme véritable tromperie, oxymore qui sous-tend cette exposition.
Le collectif IngridMwangiRobertHutter mènera le visiteur aux confins de l’expérience féminine.


Type de fabrication :tirage d'exposition argentique couleur d'après fichier, collage alu et plexi

Du 07 septembre au 19 novembre 2011
Lieu : Galerie Imane Fares
41, rue Mazarine 75006 Paris


Plus d'infos sur la réalisation d'une exposition : pictoculture@picto.fr

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Notre petit secret… Katrin Jakobsen
15 septembre 2011

Tout a commencé en 1996 : En Belgique, Marc Dutroux enlève deux petites filles, Julie et Melissa et les cache dans sa cave. Il les viole pendant des mois. Puis, alors que Dutroux est incarcéré pour un méfait mineur Julie et Melissa meurent de faim.

Depuis lors, la souffrance de ces fillettes ne me quitte plus, elle est comme inscrite dans mon âme. L’idée du projet, « notre petit secret... » m’est venue en 2006, à bord d’un vol qui me ramenait du Thaïlande et du Cambodge, où j’avais fait un photo-reportage pour l‘édition suédoise du magazine Elle. L’article en question portait sur le travail de l’UNICEF avec des enfants atteints du virus du SlDA. Mais malgré le ton optimiste du reportage, je me sentais accablée. J’étais comme hantée par d‘autres photos : celles que je n’avais pas prises, celles des milliers d‘enfants des rues, prêts à vendre leurs corps émaciés à qui leur paierait un bol de riz. Me voilà donc dans l’avion, parmi tous ces hommes qui rentraient chez eux reprendre la vie de tous les jours. Je lisais dans leurs expressions satisfaites ce qu’ils venaient de faire. C’était comme si chacun arborait un T-shirt au slogan, « Sex Tourist » imprimé en grosses lettres. Mais que pouvais-je faire? Sinon fermer les yeux, faire semblant de les ignorer faire comme si je n’avais rien deviné de leur jeu. Et pourtant. Derrière mes paupières closes j’ai vu des horreurs. Je voyais ces hommes caresser des petits garçons. Je les entendais dire aux adolescentes tremblantes de peur, « sois gentille ma chérie, viens ici ». J’ai vu en détail chaque viol, chaque enfance détruite. D’autres images, enfouies, surgissaient aussi : des enfants battus, des gamins qui crevaient de faim, des enfants-soldats, des victimes de pédophiles… Des histoires lues dans les journaux, vues ou entendues dans l’actualité. Des images insoutenables. Impossible à photographier... Car cela ferait de moi une complice, une criminelle. Après tout, un reportage sur l’enfance maltraitée ne serait-il pas qu‘une autre forme de pornographie? C’est alors que je pensais à la maison de poupée de ma fille. Un monde de conte de fée, désuet, innocent, tout en miniatures. Cette image m’a fait comprendre que non seulement je devais agir, mais que j’en avais les moyens. La maltraitance est un sujet tabou ; essayer de la montrer peut paraître paradoxal. Mais si je passais par la fiction de la maison de poupées, je pourrais finalement mettre en scène cette violence. Je faisais tout moi-même, de mes mains : j’ai construit des pièces à la déco et à l’éclairage soignés. J’ai modelé les personnages, je les ai disposés de manière à évoquer des scènes épouvantables. Et puis ces scènes, je les ai photographiées. Le modelage des personnages pouvait prendre plusieurs jours. Pendant qu’avec mes doigts je lissais leurs joues et leurs ventres, je me sentais très proche de ces petites créatures. Au fur et à mesure que je les formais, je devinais, je ressentais ce qu‘ils éprouvaient, les victimes comme les bourreaux: la douleur de l’une, l’excitation de l’autre. Une expérience terrifiante. On ne voit jamais dans mes photos le passage à l’acte. À aucun moment je ne donne la violence en spectacle. Comme cela, chaque spectateur doit s’impliquer et compléter l’histoire, avec sa propre peur, ses propres fantasmes.


Type de fabrication : tirage d'exposition jet d'encre couleur sur papier baryté, collage alu et encadrement

Du 15 septembre au 15 novembre 2011
Lieu : Galerie Fait & Cause
58 rue Quincampoix 75004 Paris


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"So London" : Bryan Ferry
27 aôut 2011

A l'occasion de l'exposition "So London" qui se tient actuellement au Bon Marché et jusqu'au 15 octobre, le volet culturel met en scène l'artiste Bryan Ferry. Pop star en costume cravate, icône dandy arty, il aligne quatre décennies de music pop - de Roxy Music à une carrière en solo. Son univers se dévoile - au rez-de-chaussée bas (-1) - de films exclusifs en photographies explorant sa relation fusionnelle avec la mode et les looks de la star.
A l'affiche donc, Bryan Ferry sur scène, les filles de Roxy Music, les backstages, ses clips. En voix off, ses commentaires. En parallèle, sera exposée la série de photos de Kate Moss par Adam Whitehead, dont le mythique visage illustre le dernier album du chanteur

Type de fabrication : tirage argentique N&B et couleur d'après fichier, collage dibond et châssis

Du 27 août au 15 octobre 2011
Lieu : Le Bon Marché
24 Rue de Sèvres 75007 Paris


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Tahiti Plage - Philippe Abergel
6 septembre 2011

Je n’étais pas retourné à Casablanca depuis mon départ en juin 1967. Trente et un ans après je retrouvais la plage de mon enfance, rien n’avait changé. J’étais là pour le travail, je devais faire « la lumière » sur un film publicitaire pour une production franco-marocaine. L’hôtel dans lequel je résidais se trouvait juste là, devant ce paysage, intact.
Quand j’étais enfant, au Maroc, ma mère avait pour habitude de nous emmener, mon frère et moi, après la sortie de l’école sur la côte d’Anfa pour y prendre un bain et manger une glace. Les piscines avaient des noms qui faisaient rêver : le Kontiki, le Sun-Beach, le Lido et Tahiti . Le week-end, ces piscines étaient le lieu de retrouvailles des amis, de la famille et des sportifs. Le culte du corps faisait déjà des émules. L’air sentait les chips, les chewings gums Spoutnik et le sable chaud. Les cris d’enfants résonnaient dans la plus parfaite insouciance. Etre enfant dans une ville de bord de mer est un grand privilège. Les jeux de plage sont aussi formidablement propices à toutes les inventions et toutes sortes d’aventures réelles ou imaginaires.
Cela fait aujourd’hui 40 ans que je suis français, et fier de l’être. Mais cela ne m’empêche pas d’être resté aussi fier de mes origines marocaines, et je resterai, quoi qu’il arrive, toujours amoureux du Maroc.
J’avais 7 ans seulement en 1967, mais des racines sont des racines et quand on retourne au pays de ses racines, il se passe quelque chose qui dépasse la simple émotion.
Si à Paris ou ailleurs je croise un marocain je ne peux m’empêcher de me sentir proche de lui. Je regretterai toujours d’être parti trop jeune pour ne pas avoir appris plus que quelques bribes de langue arabe.
Le Maroc est un pays magique, c'est le seul pays que je connaisse qui me donne le sentiment de flotter. Pourquoi chercher ses repères, ils n'y sont pas. C'est un pays de liberté émotionnelle, c'est un pays où ceux qui y vont ont le sentiment que le temps s'est arrêté. Même si le pays est dynamique, que la modernité est là, on sent, derrière ce décor, un autre décor, immuable. Les notions d'espace-temps ne sont pas les mêmes partout.
Si je suis devenu photographe, c'est en partie, je crois, par nostalgie. Nostalgie de mon enfance paradisiaque, nostalgie d’une valise de photos en cuir rouge, que ma mère sortait une ou deux fois par an, à un moment particulier qui correspondait à une communion de nos esprits, à cette aspiration commune de faire un petit tour dans le passé. Les rires et les larmes que provoquait l'ouverture de cette valise me fascinent encore aujourd’hui. La notion de "la photo" s'est alors construite en moi, non pas comme un témoignage, une preuve ou un rappel historique, mais plutôt comme la capture d'une émotion ou du sentiment d'une valeur affective du passé, du présent et du silence.
C'est donc à Tahiti plage, sur la côte, à Casablanca, par un mois de mars à la lumière électrique, que j'ai constaté que le temps s'était arrêté. Je retrouvais 30 ans après la plage de mon enfance, avec un flot de sensations qui m'a plongé, alors que je ne m'y attendais pas, en 1967. J’avais 6 ans et rien n'avait changé, c'était pour moi un sentiment magique, j'étais en extase les yeux fermés, le nez et les cheveux remplis par le vent chargé de l'odeur du sel, de la brume, de la terre, de la rouille et du soleil. Heureusement, j’avais pris mon Leïca avec moi.
Je suis retourné à Casablanca en janvier 2007. Les piscines telles que vous les voyez là, n’existent plus, elles ont laissé place à des Spa, à des bassins petits et carrés, et à des « complexes » de remise en forme. Mais les photos sont là.


Type de fabrication : tirage jet d'encre pigmentaire sur support fine art texturé à partir de la plateforme Picto Online

Du 06 septembre au 15 octobre 2011
Lieu : Galerie Charlot
47 rue charlot 75003 Paris


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Ex Vivo
16 septembre 2011

Le collectif Des Yeux et le label Decrouy présentent Ex Vivo, une exposition regroupant un photographe, une plasticienne, un performer et un musicien, à la suite d'une résidence au château de La Guerche.

Ex Vivo signifie "hors du vivant". Biologiquement, ce sont des tests faits en dehors de l'organisme.
Ici l'organisme n'est plus ; les organes sont sans corps.
L'individu social n'est plus : les organes sont indépendants et pourtant vivent et donnent vie. L'individu-spectateur est alors face à des organes créateurs, vitaux, symbolisés par leurs couleurs, leurs formes, leurs processus.
Il découvre le processus de création avant le concept même de celui de "mère". C'est ici un étalement, un parcours physique, un questionnement organique suggérant l'idée de la gestation, de la mutation, de l'identité sexuelle, de la monstration corporelle et du voyeurisme.
C'est l'identité instinctive, foetale, qui sort de l'ombre.


Type de fabrication : tirage d'exposition jet d'encre, sur papier RC glossy, collage alu 1mm.

Du 16 septembre au 09 octobre 2011
Lieu : Château de La Guerche
37150, Touraine sud


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Harald Gottschalk à l’hôtel Wendel
17 septembre 2011

Pour les journées du patrimoine, l’hôtel Wendel, présente une exposition photographique d’Harald Gottschalk. Pièce maîtresse de l’exposition, une œuvre de plus de 3,5 x 6,7m montée sur un cadre, orne le plafond du salon ovale.

"Après plusieurs visites des lieux, le choix d’une photographie d’un feuillage s’est progressivement imposé.
Tout d’abord, il s’agissait de proposer une image en cohérence avec les médaillons, poétiques et bucoliques, situés aux quatre angles du plafond du Grand Salon.
Ils représentent probablement les muses dans un décor champêtre entouré d’arbres.
Dans la continuité de ces représentations, l’image d’un feuillage d’arbre m’a semblé évidente, prolongement logique des séquences décrites dans les quatre bas reliefs. Ils « portent » en quelque sorte ce feuillage qui attire l’œil vers la lumière.
La photographie dont les bords, plus sombres, s’éclaircissent et s’illuminent au fur et à mesure que l’œil se rapproche du centre, crée un effet de perspective qui était autrefois recherché dans la composition des plafonds peints de certains hôtels particuliers.
Les éléments dorés du Salon résonnent également avec l’évocation du soleil dans la clarté du feuillage.
Par ailleurs, la fraîcheur de ce feuillage rappelle le renouveau des saisons et des jeunes pousses que sont les enfants qui fréquentent ce lieu, porteurs d’avenir comme au printemps succède l’été aux moissons abondantes.
L’ensemble donne un air printanier à ce lieu situé dans un quartier où domine le minéral.
Enfin, le style de la photographie dans ce Grand Salon est en accord avec les choix de l’architecture intérieure de l’école, combinant des éléments anciens et modernes
."
Harald Gottschalk

Type de fabrication : impression sur bâche de 360x676 cm, montée sur un cadre et pose

Journées du Patrimoine
Lieu : Hôtel Wendel
10 rue de Clichy 75009 Paris

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Théâtre de conflits - Emeric Lhuisset
17 septembre 2011

Nous sommes en plein printemps arabe, Ben Ali fuit en Arabie Saoudite, Moubarak se retire dans sa résidence de Charm el-Cheikh. Au Yémen et au Bahreïn, il y a déjà plusieurs morts ; en Irak la police tire sur des manifestants, Kadhafi déclare se battre contre Al Qaeda, et Ben Laden n'est pas encore mort.
Pendant ce temps ici à Paris, Strauss Kahn n'a pas encore rencontré Nafissatou Diallo, la barre des 50 morts en Afghanistan vient à peine d'être franchie et les galeries profitent du réchauffement climatique pour ouvrir plus tard.
Cependant, depuis hier, le bruit court qu'un curateur parcourt Paris avec deux Kalachnikovs sous son manteau, proposant un kit de mobilier nomade pour combattants. Je pars alors à sa recherche.
Et lorsqu'enfin je le rencontre, je reconnais Robert Kluijver !
J'aurais dû m'en douter venant d'un ancien représentant des Nations Unies en Afghanistan. C'est alors, qu'il me présente le travail d'Emeric Lhuisset.
Dans cette exposition intitulée « Théâtre de conflits », Emeric offre une invitation à s'interroger sur la représentation du réel, et particulièrement celle du conflit et des combattants. Non par une critique des représentations médiatisées, mais par le biais d'une expérience personnelle de ces situations.
De par son approche plastique de la géopolitique, sa position est volontairement ambiguë, et met souvent mal à l'aise le spectateur. Il nous invite à penser autrement les thématiques abordées, à une aventure au-delà de l'image.
Emeric inaugure un cycle d'expositions autour de la notion de résistance à The Window.

Type de fabrication : tirage d'exposition argentique couleur d'après fichier, sur papier RC satiné, 725x1200cm et 133x1000cm

Lieu : The Window 41
41, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris

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Pulsations - Catherine Gfeller
28 octobre 2011

En mouvement, trépidante, effervescente: équipée d'une caméra et d'un microphone, l'artiste sillonne la ville et la campagne, se mêle à la foule et à la circulation, voit ses images réfléchies dans les fenêtres de bus et les vitrines, puis transperce des murs pour palper les espaces cachés où habitent les hommes et passer au crible leurs effets personnels.
La recherche artistique de Catherine Gfeller porte sur la condition de l'homme moderne placé à l'intersection entre l'individu et la foule que semblent régir de merveilleux mécanismes. Le support sonore est traité avec le même soin que l'image. Seul le son permet d'associer au regard rebondissant sur les surfaces l'intériorité et la subjectivité de l'homme, son inconscient, son flux ininterrompu de pensées. A l'instar des caractéristiques visuelles, la bande son transmet elle aussi des articulations de densité variable – tantôt bruit de fond, tantôt sons purement corporels, tantôt réflexions intelligibles.
Catherine Gfeller appartient au genre d'artistes dont le travail consiste à élaborer une seule et grande oeuvre, projet de toute une vie. Formé par les innombrables facettes des différentes oeuvres individuelles, le travail se développe en circonvolutions et les sujets ne sont jamais épuisés, les mystères de l'existence humaine étant impénétrables.
Conçue en étroite collaboration avec l'artiste, l'exposition Pulsations reprend son geste artistique qui vit du rythme, de la fragmentation et de l'éternel retour – une vibration qui se déplace de l'extérieur vers l'intérieur «comme si le pouls de la ville s'invitait au coeur de notre existence» (Catherine Gfeller). Catherine Gfeller est née en 1966 à Neuchâtel. Après des études d'histoire de l'art et de littérature, elle a choisi les arts plastiques. En 1995, elle s'installe à New York, puis en 1999 à Paris. Depuis 2010, elle vit et travaille à Paris et à Montpellier.

Type de fabrication : impression jet d'encre texturé et lambda en tirage directe sur Picto Online

Du 28 octobre 2011 au 1er janvier 2012
Lieu : Centre Régional d'Art Contemporain Languedoc-Roussillon / Sète
26 quai Aspirant Herber 34200 Sète


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© Catherine Louis

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